Next Dimension : votre avis sur l'œuvre complète
Posté : dim. août 18, 2024 12:06 pm
Next Dimension
J’ai pris le temps de prendre pas mal de recul après la prépub du dernier chapitre et ai pris le temps de relire mes 14 tomes vf dans la foulée avant de rédiger mon avis.
Premier point, même si la lecture passe mieux en tomes reliés en raison du rythme de prépublication et de la consistance parfois de certains chapitres, l’histoire a du mal à se mettre en place puis l’œuvre peine à progresser.
J’ai ressenti au début que Kurumada avait choisi une direction avant de bifurquer vers une autre.
C’est coupé en deux arcs principaux dans le passé, entrecoupés d’événements dans le présent.
Alors si la quête dans le passé avait des conséquences sur le présent, ça ne m’aurait pas dérangé.
Car pas besoin de voyage temporel pour que l’Olympe ait une raison de punir Athéna.
La menace Odysseus aura accouché d’une souris. Et on nous laisse planer la menace d’un possible retour, mais je suis convaincu qu’on n’entendra plus jamais parler de lui. A la limite, la menace du 13e Saint d’or aurait très bien pu être l’objet d’un bon film bien rythmé, intégré ou non au canon de la série (plutôt qu’avoir à tout prix voulu sortir un film 5 pour la Saint Valentin… Toei si tu nous lis 20 ans plus tard…).
Je poursuis donc dans le désordre :
- on conclut sur la menace Olympienne. La fin est très poétique avec Seiya et Saori qui se croisent sur ce qui s’apparentent être les ruines du Sanctuaire. Si c’est très beau, ça manque d’explications.
Et avant cela, le réveil de Seiya qui arrive seul comme un grand en Olympe, dopé de testostérone pour gifler les Satellites sans être inquiété par qui que ce soit, ça m’a dérangé.
Le revirement soudain de Toma m’a dérangé aussi.
- avant cela, l’arc Odysseus. Je n’ai clairement pas aimé. Le gros bill capable même de se recomposer après avoir été désintégré, c’est trop pour moi. Sa remontée des douze maisons est une énième remontée avec chaque fois le même format : je te réveille, je te teste, je te rendors.
Son seul intérêt aura été de conclure l’intrigue autour de Suikyo et du Grand Pope.
Ses combats m’ont déplu. Seul son design dégage en moi quelque chose de fascinant : sa peau écailleuse, son regard reptilien…
- l’arc Suikyo. Jamais chemin de croix n’aura été aussi fascinant dans le manga je trouve. J’ai adoré. Les combats, la persévérance… Tout y était.
- les bases de l’Olympe. Ce qui m’a le plus intéressé dans ce début d’œuvre et ce sur quoi je misais le plus d’espoir. Finalement ces bases ont été reprises et exploitées dans Saintia Sho et heureusement car on n’en a finalement pas assez vu selon moi et c’est ce que j’attendais le plus pourtant.
Je reviens sur le voyage temporel :
Le passé justement. On introduit tous les Saints d’or juste pour faire reluire ensuite Odysseus.
Je n’ai pas trouvé cela utile en plus de nous présenter des personnages rarement intéressants.
Shion est insignifiant après avoir été discret dans TLC. Ox est une redite d’Aldebaran selon moi, tout comme Shijima avec Shaka. Idem pour la gestion de la double personnalité des Gémeaux. J’ai trouvé ridicule l’histoire des lions géants de Kaiser et le personnage de Gestalt, Ecarlate et Mystoria sont fades, Izo sous-exploité alors qu’il était finalement celui qui n’avait aucun lien avec Odysseus à première vue. Le revirement de Cardinale est équivalent à celui de Toma.
Le seul que j’ai trouvé rafraichissant c’est Deathtoll… jusqu’à ce qu’il devienne un ballon ridicule et totalement incohérent. J’en conviens que le cosmos fait des miracles, mais survivre à ça… c’est aussi mauvais que l’immortalité d’Odysseus selon moi.
Donc douze nouveaux personnages quasiment tous inutiles avec toujours le même schéma : test des Saints de bronze avant de les adouber dans une nouvelle traversée des douze temples. Avant qu’ils ne soient eux aussi testés par Odysseus.
Le Pope est survolé et finalement la raison de sa « trahison » est expliquée et permet de conclure le personnage sans s’attarder sur son identité. Ouf…
Tout ça a rallongé la sauce dans le passé pour quelle issue ? Réveiller un Seiya par un concours de circonstance dans les dernières minutes du temps accordé par Chronos.
Non je n’ai pas aimé ce dénouement. Entre la passivité des Saints de bronze, tout le schmilblick autour de la non mort de Saori, Odysseus qui est à nouveau emprisonné, le réveil de Seiya qui ne me parait pas clair…
J’ai l’impression d’avoir perdu mon temps pendant 16 tomes. Si je condense bien ce que j’ai aimé, ça doit finalement tenir sur 4 volumes.
Puisque je parlais des Saints d’or, un petit point sur les personnages.
Hormis Ikki, les Saints de bronze sont insipides. On commence quelques développements parfois comme pour Shiryu et son tatouage… pour que ça n’aboutisse à rien !
Pas de Seika ou d’explications sur son absence auprès de Seiya.
Marin qui ne percute pas vraiment pour son frère alors qu’elle a été plus perspicace pour Seika.
Malaise de Shaina inexpliqué. Par exemple : on aurait pu parler d’un paradoxe temporel avec l’apparition de la 13e maison et de son Saint d’or alors que la Cloth est désormais d’argent. Ou on aurait pu nous expliquer pourquoi la constellation d’Ophiuchus offre désormais une Cloth d’argent. Et bien d’autres choses encore. Mais rien.
Autant j’ai bien aimé les nouveaux designs pour les Spectres autant j’ai été déstabilisé par le fait qu’ils ne soient pas les mêmes que ceux du manga original où il m’apparaissait évident qu’ils étaient toujours les mêmes à chaque résurrection.
Les personnages Olympiens m’ont tous laissé une bonne impression globale cela dit, y compris les sous-fifres, hormis Toma dont la classe et le charisme en prennent un coup en comparaison du film 5. Toutefois un peu surpris que tout le monde tait le cas de Chronos à l’issue de ND.
Au final je ne sais pas quel était le but de ND.
Nous expliquer le lien entre Hadès et Pégase de la Guerre Sainte passée ? On a survolé complétement ça. Passant au début de l’œuvre d’une amitié forte à un au revoir anecdotique entre les deux au final.
Nous raconter la Guerre Sainte du passé ? Pas du tout. On l’amorce avec l’attaque des Spectres et le réveil d’Alone, pour finalement totalement la reléguer en troisième intérêt après le réveil d’Odysseus et la menace de l’Olympe.
Nous présenter la suite de Saint Seiya ? Visiblement oui puisqu’au final on traite de la menace Olympienne mais il a fallu 16 tomes de voyage temporel que je juge pas nécessaire pour juste l’introduire.
Il s’agit ici d'un incident temporel, pas de la Guerre Sainte du 18e. Après l’amnésie globale, on se retrouve sur une histoire inachevée qui, dans l’inconscient collectif des gens restés sur place, n’aura pas commencée. Des gens qui n’auront aucun impact au final dans l’intrigue.
Sachant cela, j'aurais préféré qu'on zappe le voyage temporel pour avoir une introduction simple pour le Tenkai, comme celle du film.
Tout ça pour ça donc…
J’ai pris le temps de prendre pas mal de recul après la prépub du dernier chapitre et ai pris le temps de relire mes 14 tomes vf dans la foulée avant de rédiger mon avis.
Premier point, même si la lecture passe mieux en tomes reliés en raison du rythme de prépublication et de la consistance parfois de certains chapitres, l’histoire a du mal à se mettre en place puis l’œuvre peine à progresser.
J’ai ressenti au début que Kurumada avait choisi une direction avant de bifurquer vers une autre.
C’est coupé en deux arcs principaux dans le passé, entrecoupés d’événements dans le présent.
Alors si la quête dans le passé avait des conséquences sur le présent, ça ne m’aurait pas dérangé.
Car pas besoin de voyage temporel pour que l’Olympe ait une raison de punir Athéna.
La menace Odysseus aura accouché d’une souris. Et on nous laisse planer la menace d’un possible retour, mais je suis convaincu qu’on n’entendra plus jamais parler de lui. A la limite, la menace du 13e Saint d’or aurait très bien pu être l’objet d’un bon film bien rythmé, intégré ou non au canon de la série (plutôt qu’avoir à tout prix voulu sortir un film 5 pour la Saint Valentin… Toei si tu nous lis 20 ans plus tard…).
Je poursuis donc dans le désordre :
- on conclut sur la menace Olympienne. La fin est très poétique avec Seiya et Saori qui se croisent sur ce qui s’apparentent être les ruines du Sanctuaire. Si c’est très beau, ça manque d’explications.
Et avant cela, le réveil de Seiya qui arrive seul comme un grand en Olympe, dopé de testostérone pour gifler les Satellites sans être inquiété par qui que ce soit, ça m’a dérangé.
Le revirement soudain de Toma m’a dérangé aussi.
- avant cela, l’arc Odysseus. Je n’ai clairement pas aimé. Le gros bill capable même de se recomposer après avoir été désintégré, c’est trop pour moi. Sa remontée des douze maisons est une énième remontée avec chaque fois le même format : je te réveille, je te teste, je te rendors.
Son seul intérêt aura été de conclure l’intrigue autour de Suikyo et du Grand Pope.
Ses combats m’ont déplu. Seul son design dégage en moi quelque chose de fascinant : sa peau écailleuse, son regard reptilien…
- l’arc Suikyo. Jamais chemin de croix n’aura été aussi fascinant dans le manga je trouve. J’ai adoré. Les combats, la persévérance… Tout y était.
- les bases de l’Olympe. Ce qui m’a le plus intéressé dans ce début d’œuvre et ce sur quoi je misais le plus d’espoir. Finalement ces bases ont été reprises et exploitées dans Saintia Sho et heureusement car on n’en a finalement pas assez vu selon moi et c’est ce que j’attendais le plus pourtant.
Je reviens sur le voyage temporel :
Le passé justement. On introduit tous les Saints d’or juste pour faire reluire ensuite Odysseus.
Je n’ai pas trouvé cela utile en plus de nous présenter des personnages rarement intéressants.
Shion est insignifiant après avoir été discret dans TLC. Ox est une redite d’Aldebaran selon moi, tout comme Shijima avec Shaka. Idem pour la gestion de la double personnalité des Gémeaux. J’ai trouvé ridicule l’histoire des lions géants de Kaiser et le personnage de Gestalt, Ecarlate et Mystoria sont fades, Izo sous-exploité alors qu’il était finalement celui qui n’avait aucun lien avec Odysseus à première vue. Le revirement de Cardinale est équivalent à celui de Toma.
Le seul que j’ai trouvé rafraichissant c’est Deathtoll… jusqu’à ce qu’il devienne un ballon ridicule et totalement incohérent. J’en conviens que le cosmos fait des miracles, mais survivre à ça… c’est aussi mauvais que l’immortalité d’Odysseus selon moi.
Donc douze nouveaux personnages quasiment tous inutiles avec toujours le même schéma : test des Saints de bronze avant de les adouber dans une nouvelle traversée des douze temples. Avant qu’ils ne soient eux aussi testés par Odysseus.
Le Pope est survolé et finalement la raison de sa « trahison » est expliquée et permet de conclure le personnage sans s’attarder sur son identité. Ouf…
Tout ça a rallongé la sauce dans le passé pour quelle issue ? Réveiller un Seiya par un concours de circonstance dans les dernières minutes du temps accordé par Chronos.
Non je n’ai pas aimé ce dénouement. Entre la passivité des Saints de bronze, tout le schmilblick autour de la non mort de Saori, Odysseus qui est à nouveau emprisonné, le réveil de Seiya qui ne me parait pas clair…
J’ai l’impression d’avoir perdu mon temps pendant 16 tomes. Si je condense bien ce que j’ai aimé, ça doit finalement tenir sur 4 volumes.
Puisque je parlais des Saints d’or, un petit point sur les personnages.
Hormis Ikki, les Saints de bronze sont insipides. On commence quelques développements parfois comme pour Shiryu et son tatouage… pour que ça n’aboutisse à rien !
Pas de Seika ou d’explications sur son absence auprès de Seiya.
Marin qui ne percute pas vraiment pour son frère alors qu’elle a été plus perspicace pour Seika.
Malaise de Shaina inexpliqué. Par exemple : on aurait pu parler d’un paradoxe temporel avec l’apparition de la 13e maison et de son Saint d’or alors que la Cloth est désormais d’argent. Ou on aurait pu nous expliquer pourquoi la constellation d’Ophiuchus offre désormais une Cloth d’argent. Et bien d’autres choses encore. Mais rien.
Autant j’ai bien aimé les nouveaux designs pour les Spectres autant j’ai été déstabilisé par le fait qu’ils ne soient pas les mêmes que ceux du manga original où il m’apparaissait évident qu’ils étaient toujours les mêmes à chaque résurrection.
Les personnages Olympiens m’ont tous laissé une bonne impression globale cela dit, y compris les sous-fifres, hormis Toma dont la classe et le charisme en prennent un coup en comparaison du film 5. Toutefois un peu surpris que tout le monde tait le cas de Chronos à l’issue de ND.
Au final je ne sais pas quel était le but de ND.
Nous expliquer le lien entre Hadès et Pégase de la Guerre Sainte passée ? On a survolé complétement ça. Passant au début de l’œuvre d’une amitié forte à un au revoir anecdotique entre les deux au final.
Nous raconter la Guerre Sainte du passé ? Pas du tout. On l’amorce avec l’attaque des Spectres et le réveil d’Alone, pour finalement totalement la reléguer en troisième intérêt après le réveil d’Odysseus et la menace de l’Olympe.
Nous présenter la suite de Saint Seiya ? Visiblement oui puisqu’au final on traite de la menace Olympienne mais il a fallu 16 tomes de voyage temporel que je juge pas nécessaire pour juste l’introduire.
Il s’agit ici d'un incident temporel, pas de la Guerre Sainte du 18e. Après l’amnésie globale, on se retrouve sur une histoire inachevée qui, dans l’inconscient collectif des gens restés sur place, n’aura pas commencée. Des gens qui n’auront aucun impact au final dans l’intrigue.
Sachant cela, j'aurais préféré qu'on zappe le voyage temporel pour avoir une introduction simple pour le Tenkai, comme celle du film.
Tout ça pour ça donc…