Outside Story : Les Liens Fraternels de la chaîne nébulaire

Vos impressions sur l'oeuvre culte de M.Kurumada.

Modérateur : Garde rapprochée du Grand Pope

Répondre
Avatar du membre
O'neill
Colonel du Sanctuaire
Colonel du Sanctuaire
Messages : 3410
Enregistré le : sam. nov. 21, 2009 9:22 pm
Localisation : Sur la Tori

Outside Story : Les Liens Fraternels de la chaîne nébulaire

Message par O'neill »

Les Outside Stories sont des histoires officielles parues dans les Jump Gold 1, 2 et 3. Elles ont été créées spécialement pour compléter la série TV.

Image Image Image

La première histoire se situe entre la réssurection d'Ikki et le combat contre les Silver Saints.
La seconde Outside Story se déroule 13 ans avant la Bataille du Sanctuaire.
La dernière se passe immédiatement après la fin de la Bataille du Sanctuaire et annonce le chapitre Asgard.


Outside Story I : Les liens fraternels de la chaîne nébulaire
Ecrite par Takao Koyama et illustrée par Nobuyoshi Sasakado.

Chapitre 1 :
Ex-Flooder a écrit : Même si sa mort semblait évidente à l’issue du combat contre Docrates, Ikki n’est-il pas, après tout, l’oiseau immortel ? Ce dernier retrouve son frère Shun, qui se recueillait alors sur la tombe de leur défunte mère. Mais tandis que le jeune homme rentrait seul au manoir Kido, une ombre sinistre s'approchait doucement mais sûrement de lui...



« Lumière sur ce lien qui unit fatalement les deux frères Ikki et Shun »
par Takao Koyama, scénariste en chef de la version animée de Saint Seiya.

La cloche de la chapelle de l’Orphelinat des Etoiles sonna doucement comme elle le fait tous les jours, à midi et six heures de l’après-midi. Seiya l’appelait volontier la cloche de l’espoir, car son tintement –qu’il aimait écouter- était capable de soulager le cœur blessé des enfants qui avaient perdu leurs parents. Il n’aurait su dire combien de fois il l’avait entendu jusqu’à ce jour où, à presque six ans, il fut séparé de sa sœur Seika par décision du directeur de la fondation Graad, Mitsumasa Kido.

- Grande sœur, entendre à nouveau le son de cette cloche me rend nostalgique...

Seiya se souvint alors de son enfance, de sa grande sœur Seika et de ce qu’elle lui disait :

- Tu sais Seiya, bien avant notre arrivée à l’orphelinat, nous habitions une petite maison avec papa et maman, près de laquelle se trouvait une église. Et toi, dès que sa cloche retentissait, tu l’imitais en hurlant puis tu courais partout en demandant si tu pouvais aller l’écouter de là-haut et la toucher.

Ses parents étant morts il y a maintenant bien longtemps, Seiya avait oublié jusqu’à leur visage. Il ne se souvenait plus que de ces quelques mots de Seika, sa grande sœur qu’il a hélas fini par perdre aussi, ignorant où elle se trouvait à l’heure actuelle.

- Seiya ! Hé, Seiya ! Frangin !

La voix de Makoto fit revenir Seiya dans le présent, après qu’il se soit remémoré les paroles de sa grande sœur. Un présent où il pouvait enfin se reposer après avoir paré à d’innombrables assauts lancés par le Sanctuaire, domaine sacré sous le joug du Grand Pope Arès. L’Orphelinat des étoiles et le son accueillant de sa cloche constituaient pour lui un véritable havre de paix où il pouvait se ressourcer.

- Ah c’est toi, Makoto...

Trois enfants de l’orphelinat -Makoto, Akira et Tatsuya- se tenaient devant lui, le visage souriant.

- Hé frangin, ça fait un moment qu’on t’appelle sans que tu répondes. T’étais encore en train de penser à Miho, pas vrai ?
- Plus ou moins.
- Vous feriez un joli couple... si vous étiez pas aussi maladroits.

Akira et Tatsuya entrèrent à leur tour dans le jeu de Makoto en s’exclamant haut et fort : « Oui, oui, ils sont amoureux ! ».

- Oui bon, gardez ça pour vous hein ? Tiens, cadeau.

Seiya tandis un paquet à Makoto.

- Génial ! Frangine Miho frangine Miho, viens vite, y a Seiya qu’est là !

Les enfants laissèrent soudain exploser leur joie et coururent à toute vitesse dans le jardin de l’orphelinat. Un petit sourire apparu alors aux coins des lèvres de Seiya tandis qu’il les regardait, car il pouvait réellement se détacher de tout en leur présence et même de sa fonction –il est le chevalier de Bronze de Pégase -. Avec eux, ll pouvait tout simplement être lui-même, leur « grand frère ».

Au même moment, Shun et Ikki observaient au loin la mer depuis une petite colline. Ils se trouvaient dans un cimetière, un lieu où les morts dorment profondément, un lieu où se mélangeaient d'innombrables sentiments et souvenirs. Le cœur de Shun bondissait dans sa poitrine tellement il était heureux que son frère -son ennemi voici peu de temps auparavant- ait ressuscité tel l’oiseau immortel représenté par sa constellation. Le voilà qui se tenait debout, près de lui, et surtout, en tant qu’allié. Shun avait encore du mal à y croire.
Chapitre 2 :
Ex-Flooder a écrit : [- Avant qu’il ne prenne ma place pour l’île de la Reine Morte, jamais nous n’étions venus ici ensemble...]

Tandis que ses pensées s’égarèrent, Shun versa une larme. Mais il fut surpris par Ikki...

- Shun, ne pleure pas. Si tu le fais parce que l’amour de notre mère te manque, elle ne pourra pas reposer en paix.

Shun se retourna et dit rapidement à son frère :

- Non, ce n’est pas ça... Je suis juste heureux d’être là à tes côtés… Et pour longtemps, n’est-ce pas ?
- Pourtant j’ai jadis dressé mon poing contre toi...
- Mon frère…

Ikki, le visage dénué de toute émotion, changea alors de sujet.

- Shun, te souviens-tu du visage de notre mère ?
- Non.
- C’est normal, elle est morte alors que tu n’étais encore qu’un bébé.
- Mais toi tu te rappelles d’elle, n’est-ce pas ?
- …
- Comment était-elle ?
- Elle te ressemblait.
- A moi ?

Le visage d’Ikki se marqua d’un léger sourire.

- Mon frère, pardonne-moi de t’avoir laissé prendre à ma place sur l’île de la Reine Morte.
- C’était il y a longtemps...
- Mais…
- Ecoute, il est vrai que cette île était un enfer tel qu’un être normal n’y survivrait pas longtemps et se retrouverait vite à l’état de cadavre. Mais au final, nous avons tous souffert mille morts pendant six longues années, payant de notre chair et de notre sang pour supporter le poids de cette destiné qui a fait de nous des chevaliers.

Les yeux d’Ikki se perdirent dans le vague. Il semblait à son tour plongé dans ses souvenirs...

- Si Esmeralda n’avait pas été à mes côtés, je n’aurais jamais pu revenir au Japon.
- Esmeralda…
- Oui, la fille de mon maître.
- …
- Sur cette île infernale où toute chose était rongée par l’érosion, de la terre au cœur même de ses habitants, Esmeralda était comme un ange descendu du ciel. Oui, une jeune fille si gentille qu’il était difficile de croire qu’elle fut la fille de mon maître. Sa douceur m’a complètement envoûté et sans son sourire qui me réconfortait jour après jour, je ne serai sans doute pas ici avec toi.

A cet instant, le merveilleux visage d’Esmeralda apparu à Ikki.

- D’ailleurs peut-être était-ce du à une quelconque facétie divine, mais elle était ton portrait craché.
- Mon portrait ?
- Oui. Exceptés le sexe et la couleur des cheveux, Esmeralda était identique à toi.
- C’est incroyable...
- Sur l’île de la Reine Morte, j’ai vécu dans une chambre souterraine humide et puante, creusée profondément dans des roches dures. Entouré de tous ces squelettes, j’avais à chaque fois l’impression de mourir en m’endormant. Mais Esmeralda… Elle n’avait de cesse de m’encourager, me rappelant que je devais continuer de me battre pour remporter l’armure du Phénix et ainsi pouvoir retourner au Japon.

Il se tut. Shun écoutait la respiration profonde d’Ikki.

- Mon frère, qu’est-elle devenue ?

Ikki se crispa soudain, comme s’il ne souhaitait pas répondre à cette question. Shun comprit immédiatement et, par respect, se tut. A cet instant précis, un éclair fendit le ciel et le tonnerre se fit entendre au loin.

- Mon frère…
- On dirait que le ciel s’obscurcit… Mais nous autres Chevaliers, nous sommes prêts à mourir à chaque instant pour Athéna. Je ne sais pas quand nous pourrons nous recueillir à nouveau sur cette tombe.
- Si nous devions périr un jour, nous serions alors à nouveau avec notre mère...
- Shun, ne renonce jamais à la vie.
- Oui mon frère, j’en suis conscient. Je ne suis plus le Shun pleurnicheur d’autrefois. Aujourd’hui je suis le chevalier d’Andromède.
- Bats-toi jusqu’au bout, comme un homme.
- Je t’en fais le serment devant notre mère.

Ikki acquiesça d’un hochement de tête.

- Très bien.

[Mon frère, regarde ! Des oies volent ensemble en direction du sud !
Shun, je ne supporte pas d’être au sein d’un groupe.]

Le tonnerre gronda une nouvelle fois, dissimulant un cosmos agressif. Mais Shun et Ikki n’en parlèrent pas et descendirent la colline. Au moment de traverser la rivière, Shun remarqua alors quelque chose à sa surface.

- Regarde mon frère, des carpes !

La rivière était remplie de carpes qui nageaient tranquillement.

- Shun, je te l’ai pourtant déjà dit… Je ne supporte pas d’être au sein d’un groupe.

Shun se retourna immédiatement, mais Ikki avait déjà disparu.

- Ikki... Ikki !

La voix du jeune homme appelant son frère fut brusquement étouffée par un troisième coup de tonnerre suivi d’une pluie battante, telle une rafale de mitraillette, qui troubla la surface calme de la rivière et fit fuir le banc de carpes. Shun demeurait seul, au milieu de la tempête, le T-shirt mouillé et le cœur figé par cette disparition. Ce dernier rentra alors au manoir Kido mais tomba malencontreusement, trempé jusqu’au os qu’il était, en pleine réception donnée par Saori. Une irruption soudaine qui n’était pas du goût du majordome, Tatsumi Tokumaru, qui ne se priva pas de le gronder doucement mais sûrement.

- Imbécile, mais qu’est ce qui t’as pris d’entrer dans cet état !? N’as-tu donc pas vu nos invités !? Il te suffisait pourtant de faire demi-tour et d’entrer par la porte de derrière !

Shun fit immédiatement une révérence aux invités, comme pour excuser son manque d’éducation, et s’apprêtait à retourner sur ses pas pour emprunter ladite porte lorsque Saori le rappela doucement.

- Attends Shun, ce n’est rien. Monte et réchauffe-toi vite, d’accord ?
- Mais mademoiselle Saori…
- Mademoiselle, vous ne devriez vous montrez aussi complaisante avec ces bons à rien. Ils sont suffisamment malpolis comme ça.

Comme à son habitude, Saori ignora les propos de son majordome. Elle souhaitait juste que Shun prenne soin de lui.

- Un chevalier n’attraperait pas un rhume aussi facilement, mais ce n’est pas pour autant qu’il faille négliger sa santé.
- Merci, mademoiselle Saori.
- Tatsumi, pendant que je raccompagne nos invités, emmène donc Shun à la salle de bain. D’accord ?
- Comment !? Moi ?
- Oui, toi. Faut-il que je te l’ordonne ?
- Non, bien sûr. Allez Shun, suis-moi.
- Tatsumi, Shun est trempé de la tête aux pieds. Comment veux-tu qu’il puisse monter ainsi ? Porte-le jusque là-haut.
- Pardon ? Le porter ?
- C’est ça.

Tatsumi essaya tant bien que mal de cacher la rage qui se dessinait sur son visage déjà assez grossier. Elle bouillonnait tellement qu’on aurait cru que de la fumée s’échappait de sa tête.

- Tatsumi !

Comme il ne supportait pas de se faire réprimander par Saori, il se courba et présenta ses excuses.

- Bien. A présent monte vite, Shun.
- Ca te va comme ça ?

Sans aucune honte ni remerciement, sans aucun geste ni aucune parole, Shun grimpa sur le dos de Tatsumi qui en profita alors pour lui glisser quelques mots.

- Shun, ignores-tu donc que les dieux nous ont gratifié d’une chose dénommée pudeur ? Essaies donc d’y penser la prochaine fois !

Tous deux s’engouffrèrent alors dans un couloir, non sans que le majordome ne cesse de faire des reproches au jeune homme. Ce dernier n’avait d’ailleurs pas parlé de la récente disparition de son frère à Saori, qui par ailleurs se demandait souvent où était et ce que faisait Ikki...

Tandis qu’il se revigorait sous une douche bien chaude, Shun se demanda à nouveau où son frère avait pu disparaître.

- [Ikki, je ne laisserai jamais une vulgaire tempête séparer notre destinée, nous qui sommes frères de sang. Peu importe les coups que nous recevrons et les difficultés auxquelles nous seront confrontés, le lien qui nous unit est aussi solide et puissant qu’une chaîne nébulaire.]

A la différence de Seiya dont le corps viril fut sculpté par son entrainement en Grèce, Shun était souvent perçu par son entourage comme ressemblant à une femme. Le fait que son visage soit identique à celui de sa mère expliquerait aussi la douceur de sa peau, délicatement touchée par l’eau chaude de la douche.

- [Mon frère l’a toujours dit], soupira Shun.

Un éclair illumina la salle de bains à la tombée de la nuit, révélant le corps lisse et immaculé de Shun. Bien qu’il se réchauffait au contact de l’eau qui coulait tout le long de son corps, il eut de temps à autre une sensation de froid ardent en se remémorant la résurrection de son frère.
Chapitre 3 :
Ex-flooder a écrit : - Ikki, toi qui as dû endurer la souffrance qui aurait dû être mienne, tu dois à présent vivre avec le souvenir de tes méfaits passés...

A cet instant, Saori l’appela à l’extérieur. Shun sorti alors de la salle de bain, vêtu d’un peignoir.

- Shun, parlais-tu avec Ikki à l’instant ?

Le chevalier Andromède rougit subitement, tandis qu’il commença à expliquer ce qu’il en était.

- Je pense que mon frère s’en veut beaucoup pour tous les soucis qu’il nous a causés. Et c’est sans doute la raison pour laquelle il semble toujours froid avec nous, qu’il refuse de se battre à nos côtés en se contentant de nous porter secours de temps à autre...
- Petit il était déjà comme ça. C’est regrettable...

Arrivant derrière la jeune fille, Tatsumi ne se priva pas de murmurer qu’il le détestait.

- Tatsumi !
- Oui, mais… Mademoiselle…
- Ikki n’en reste pas moins un puissant allié sur lequel nous pouvons compter. Son aide est indispensable pour nous permettre de vaincre le mal qui règne en maître sur le Sanctuaire.

En s’exprimant ainsi, à haute et intelligible voix, Saori démontra la confiance totale qu’elle avait envers le chevalier Phénix, confiance qui illumina d’un beau sourire le visage de Shun.

- Saori, est-ce que Shiryû et Hyôga ont quitté le manoir ?
- Oui, Shiryû est parti pour les Cinq Anciens Pics et Hyôga est retourné en Sibérie.
- Je vois... Et je pense que Seiya s’est rendu à l’Orphelinat des Etoiles, n’est-ce-pas ?
- Oui. Nous restons en contact.

Shun afficha soudain un air abattu.

- Tous ont un endroit où rentrer… Je leur envie cette chance.
- Shun, tu as toi aussi un lieu où rentrer.
- Moi ?
- Sache que cette maison est désormais la tienne. Même si la décision finale t’appartient, sois sûr que mes intentions sont bonnes. Après tout, n’est-elle pas celle où nous sommes pratiquement tous nés ?
- M... Merci, Saori !

Le visage de Shun rayonna de nouveau tandis que l’image de Saori se reflétait fortement dans ses yeux. Tatsumi lui continuait à marmonner tout seul dans sa barbe.
- Et le voilà tout joyeux maintenant ! Tsss...

Shun se coucha à la nuit tombée, mais ne parvenait pas à s’endormir.

- Mon frère peut être n’importe où. Dort-il au moins dans un lit ? Son destin a changé du tout au tout le jour où il se sacrifia pour prendre ma place sur l’île de la Reine Morte... Tout ça par ma faute... Pardonne-moi, mon frère...

Le visage d’Ikki se brouilla et fini par disparaître de son esprit. N’arrivant toujours pas à trouver le sommeil, Shun se leva et ouvrit la fenêtre de sa chambre. Un vaste ciel étoilé s’étendait alors au dessus de lui.

- Le ciel de Tokyo est couvert d’étoiles... Mon frère peut sans doute aussi les contempler de là où il se trouve. Un jour peut-être, nous pourrons admirer ensemble la constellation d’Andromède.

Brusquement, son expression changea...

- Quel est donc ce cosmos agressif ?

Shun se pencha rapidement hors de la fenêtre et scruta attentivement l’horizon et ses alentours, qui étaient baignés par la lumière des étoiles. Tous ses sens étaient en alerte.

- Seiya et les autres sont absents, je suis donc le seul à pouvoir protéger Saori. C’est là mon devoir en tant que chevalier d’Andromède... Là-bas !

Son regard se figea sur le toit du planétarium construit par Mitsumasa Kido. Shun jaillit soudainement hors de la fenêtre de sa chambre et se mis à courir à toute vitesse vers le dôme. Il y remarqua alors quelque chose de suspect... Une silhouette qu’il ne connaissait que trop bien, et qui lui donna la chair de poule...

- L’armure du Phénix !? Mais c’est impossible ! [Il s’en dégage un cosmos maléfique... Non, plus que ça, une haine viscérale... Mon frère...]

Shun n’en croyait pas ses yeux. Dire qu’il y a quelques heures à peine, Ikki était prêt à protéger Athéna au péril de sa vie... A présent le cosmos qui brûlait en lui semblait souillé par un mal profond.

- S’il te plait mon frère, arrête, ce n’est pas drôle !

Il n’obtint aucune réponse en retour.

- Mais enfin réponds-moi, que t’arrive-t-il ?

Le cosmos exerça soudain une pression sur le corps de Shun, et sa respiration se troublait de plus en plus. Mais il était encore conscient, suffisamment pour voir ce Phenix exécuter un rapide mouvement de la main droite. Ou plutôt un signal qui fit apparaître à ses côtés quatre ombres tout aussi menaçantes.

- In... Incroyable ! L’armure d’Andromède... mais aussi celle de Pégase, du Dragon et du Cygne ! J... J’ai compris, vous êtes des chevaliers Noirs !

Le Phénix Noir lui répondit enfin.

- Il semble que tu nous aies enfin reconnus, Shun... Et oui, je suis le successeur de ton frère, celui qui dirige le nouveau groupe des armures sombres... Le Phénix Noir !

- Tu es... le Phénix Noir !?

Shun essuya la sueur sur son visage.

- La dernière fois, ton frère s’en est tiré in-extremis sur l’île de la Reine Morte. Mais aujourd’hui nous l’expédierons définitivement en enfer !
- Malheureusement pour vous, mon frère n’est pas ici.
- Que dis-tu ?
- Il a disparu tout à l’heure pendant l’orage.
- Je vois... Très bien, dans ce cas tu seras notre première victime !

Le Phénix Noir exécuta à nouveau un rapide geste de la main et, comme pour obéir à leur commandant, les quatre chevaliers Noirs se lancèrent vers Shun. Ce dernier, encerclé par ses ennemis, se trouva rapidement dans une situation critique et ce d’autant plus qu’il ne bénéficiait pas de la protection que lui offrait l’armure d’Andomède, dont la fameuse chaîne pouvait prendre la forme d’un rideau défensif impénétrable.

[Mon frère, allons tous ensemble au sauna !
Shun, je ne supporte pas d’être au sein d’un groupe.]

Soudain, la chaîne d’Andromède Noir siffla vers Shun, qui l’évita de justesse en sautant. Le visage du chevalier Noir arborait un rictus malicieux.

- Hey vous autres, ne vous avisez surtout pas d’intervenir ! C’est moi qui lui réglerai son compte !

Ses trois acolytes acquiescèrent avant de lui laisser le champ libre. Andromède Noir attaqua alors Shun à distance, tout en le provoquant verbalement d’un ton hautain.

- Qu’attends-tu ? Mets donc ton armure pour qu’on voie laquelle de ta chaîne ou de la mienne est la plus forte !

- Puisque tu me le demandes...

Shun revêtu alors son armure dont la chaîne se mit instantanément en formation défensive. Les deux Andromède enflammèrent violement leur cosmos, au moment même où une puissante rafale de vent amena de sombres nuages qui masquèrent l’éclat de la lune. Une fois celui-ci revenu, les deux chaînes brillèrent de mille feux tandis que celle de Shun avait déjà pris la forme de la nébuleuse d’Andromède.

- En garde !

La chaîne d’Andromède Noir fendit l’air en direction de Shun, qui lui envoya la sienne en réponse. Toutes deux s’heurtèrent dans un nuage d’étincelle et s’entrelacèrent tel des serpents, sans qu’aucune ne parvienne à prendre le dessus sur l’autre.

- Shun, je vais te prouver une fois pour toute que ma chaîne possède le véritable éclat d’Andromède ! Ankoku Nebula Chain !

A cet instant, la chaîne maléfique pris la forme de serpents qui foncèrent vers Shun et perforèrent aisément sa nébuleuse. Des centaines de serpents qui mordirent sans pitié le corps du chevalier Andromède après avoir pénétré sa défense. Le combat tourna rapidement au désavantage du Shun, dont le visage était tordu de douleur. Les serpents enroulaient fermement son corps, le maintenant paralysé de la tête aux pieds.

- Tu es vraiment pitoyable. Mais je n’en espérais pas plus venant du petit frère de celui qui a trahit le Grand Pope Arès.
- Q… Quoi ?
- Tu ne vaux pas mieux qu'Ikki, vous n’êtes que des lâches !
- Argh... Non... Je ne te permets pas... d'insulter mon frère !

La rage qui submergea Shun fit bouillonner son cosmos...

- Je suis fier... fier... de l’avoir pour grand frère !
- Quoi !? Mais comment…

Voyant le cosmos de Shun s’intensifier seconde après seconde, Andromède Noir lança sans attendre une nouvelle vague de chaîne-serpent. Mais Shun les fit exploser un par un, libérant par la même occasion son corps de leur étranglement. Mis en pièces, les serpents reprirent leur forme initiale.

- Mi... Misérable !

Andromède Noir avait surestimé ses pouvoirs, et cette erreur allait lui couter cher. De la sueur commençait à perler sur son visage, car il a été subitement pris de court par la situation...

- Andromède Noir, tu n’aurais jamais du me mettre en colère ! Ta défaite est proche, tu vas goûter au véritable pouvoir de ma chaîne !
- Ma... Ma chaîne noire n’a pas à trembler face à la tienne !

Une nouvelle fois, la chaîne d’Andromède Noir fila en direction de Shun.

- Nebula chain !

Le chevalier de Bronze d’Andromède contre-attaqua instantanément à l’aide de sa chaîne nébulaire, qui submergea le chevalier noir avant de le projeter violemment vers le ciel. Son cosmos disparu alors pour ne laisser place qu’à un lointain cri. Ainsi Shun vaincu son double maléfique...

Mais il n’eut même pas le temps de reprendre son souffle, car les trois chevaliers Noirs restant lui faisaient déjà face et menaçaient de l’attaquer.
Chapitre 4 :
Ex-flooder a écrit : - [Mon frère, je te jure que je me battrai comme un homme jusqu’à la fin !]

- Ankoku Ryû Sei Ken !
- Ankoku Blizzard !
- Ankoku Shô Ryû Ha !

Les trois êtres maléfiques déclenchèrent alors simultanément leurs attaques respectives et même la chaîne nébulaire, qui virevoltait dans tous les sens pour protéger son possesseur, ne pu rien faire pour bloquer cette offensive cumulée. Shun était dans une situation désespérée, et le Phénix Noir entrevit alors son irrémédiable défaite.

- Shun, tu as perdu. Laisse donc les portes de l’enfer se refermer sur toi.
- Je... Je ne peux pas me laisser faire... Je suis... le petit frère du chevalier Phénix !

Le corps meurtri, Shun essayait tant bien que mal de se défendre mais en vain. Ses ennemis n’avaient de cesse de le frapper, si bien que son corps était tel un sac de sable inerte subissant l’assaut répété d’un boxeur. Ses mains qui brassaient désespérément l’air environnant s’engourdirent de plus en plus...

- Pégase Noir, je t’ordonne de l’achever avec ton Ankoku Ryû Sei Ken !

A cet instant, un objet semblable à une plume siffla dans l’air et, aussi tranchante que la lame d’une épée, érafla la joue de Pégase Noir.

- Quoi ? Mais qui a osé ?

Pégase noir hurlait de colère tandis que des nuages noirs et ténébreux masquant la lune retentit soudainement une voix.

- Armures Noires où je ne sais quelle autre grossière farce, sachez que je vous rendrai au centuple tout le mal que vous avez fait à mon frère !

Vêtu de sa resplendissante armure du Phénix, Ikki surgit alors de l’ombre.

- T... Tu es là grand frère... Je savais que tu viendrais...
- Shun, tout ira bien maintenant.

Du haut de son toit, le Phénix Noir s’exclama alors.

- Et bien, regardez donc qui arrive ! Ne serait-ce pas là ce traître d’Ikki ? Figure-toi que nous t’attendions. Sur ordre du Grand Pope Arès, nous t’offrirons un allé simple vers l’enfer !

Ikki l’observa attentivement...

- Je t’ai reconnu, Ritahoa ! Et vous aussi Kenuma, Jido et Shinadekuro !

L’expression du Phénix Noir changea brusquement, tout comme celle de Pégase Noir, Dragon Noir et Cygne noir, qui furent à la fois surpris et intimidés d’entendre tour à tour leur nom sortir de la bouche du chevalier Phénix.

- Comme c’est amusant... Tu te rappelles, Ritahoa ? A l’époque où j’ai soumis les armures Noires, vous étiez les ratés de l’île de la Reine Morte. Et te voilà aujourd’hui à leur tête en tant que Phénix Noir. C’est vraiment ridicule... Non, à considérer ta lamentable vie, s’en est plutôt pathétique...

Mais le Phénix Noir n’était guère déstabilisé par les paroles d’Ikki.

- Tu as tort de croire que nous sommes les mêmes qu’autrefois. Sache que nous avons depuis reçu un entrainement spécial au Sanctuaire. Un entrainement nous permettra de vaincre n’importe quel chevalier de Bronze ! Ikki, le Grand Pope Arès nous a personnellement ordonné de te tuer !
- Et alors ?
- Si nous y parvenons, nous pourrons à nouveau reprendre notre formation sur l’île de la Reine Morte. C’est la seule et unique chance que nous aurons, et nous ferons tout pour la saisir !

Sur ces dernières paroles, le Phénix Noir ordonna à ses hommes de se lancer sur Ikki. Mais il n’existait pas en ce monde un chevalier dénué de point faible. Et Ikki connaissaient très bien ceux de Kenuma, Jido et Shinadekuro...

- Hô Yoku Tenshô !

Le souffle libéré par le battement d’aile du Phénix était d’une violence telle qu’il tua sur le coup, emportant aisément leur corps vers les cieux. A présent Ritoha se dressait seul face à Ikki, et les deux Phénix étaient enfin prêts à s’affronter directement.

- Ritahoa, laisse-moi te dire une chose. Bien que nous soyons tous deux les faces d’une même pièce, moi en tant que lumière, toi en tant qu’ombre, il te sera à jamais impossible de prendre ma place. Ce serait comme prétendre que ciel et terre puissent un jour s’inverser. Au final, l’armure Noire ne permet d’exister qu’en tant qu’ombre et ombre seule !
- Je ne suis pas venu ici pour t’écouter philosopher ! Cesse donc tes inepties et prépare-toi !

Le Phénix Noir se lança alors à l’assaut d’Ikki, avec des coups dont la rapidité n’avait rien à envier au Pegasys Ryû Sei Ken et qui ne manquèrent pas de surprendre Ikki. Ce dernier se retrouva vite acculé...

[- Bon sang, ce n'était pas des paroles en l'air, il s’est vraiment amélioré. Si je baisse ma garde je risque vraiment de me faire toucher, voire même pire encore...]
- Meurs !

Le Phénix noir porta une série de coups qui projetèrent Ikki au loin. Ce dernier s’écrasa contre un arbre, laissant se détacher de son cou un objet scintillant qui tomba par terre. Gravement blessé, le chevalier Phénix se releva juste à temps pour entendre son double maléfique crier victoire.

- Et alors, ne t’avais-je pas dit que je n’étais plus le même ? Le Grand Pope Arès sera bien forcé de me reconnaître ma valeur !
- J’admets que tu as beaucoup progressé. Mais ton pouvoir est encore loin d’attendre le mien.

Ritahoa s’avança alors pour porter une nouvelle attaque.

- Imbécile, ignores-tu donc qu’une même attaque ne marche jamais deux fois sur un Chevalier ?

Ikki esquiva habilement l’assaut du Phénix Noir, tout en lui portant un rapide coup qui l’envoya s’écraser à son tour sur l’arbre qui l’avait accueilli peu de temps auparavant. Mais Ritahoa se mit vite debout, et piétina instinctivement l’objet brillant qui se trouvait à ses pieds. L’expression d’Ikki changea alors brusquement.

- Misérable, comment oses-tu !? Tu vas subir mon illusion maléfique ! Phoenix Genma Ken !

L’attaque d’Ikki atteignit rapidement le Phénix Noir, et pénétra entre ses deux yeux telle une aiguille pour finalement transpercer son cerveau. Ce dernier plongea alors au cœur de l’illusion maléfique du Phénix, où il se battait contre Ikki pour la domination de l’île de la Reine Morte, tuant sauvagement ses subordonnés un à un. Mais c’est au final sa propre image qu’il n’avait de cesse de frapper, et au fur et à mesure qu’il déchiquetait les corps, c’est en réalité son propre esprit qui se désintégrait...

Une fois le Phénix Noir mort, Ikki ramassa l’objet au sol.

- Mon frère !

Shun accourut vers Ikki qui lui en fit alors cadeau. Il s’agissait en réalité d’une petite croix.

- Tout à l’heure, j’ai oublié de te donner ça.
- Mon frère, c’est…
- Un souvenir de notre mère.
- De… notre mère ?
- Oui, elle l’a portée sur elle jusqu’à sa mort. Avant de rendre son dernier souffle, elle m’a fait promettre de toujours nous entraider, de toujours être là l’un pour l’autre, sans quoi nous ne pourrions survivre.

Shun venait donc de recevoir un souvenir précieux de sa chère mère qu’il n’avait pas eu la chance de connaître. Il ne put s’empêcher d’écraser une petite larme sur cette croix qu’il tenait au creux de sa main.

- Mon frère, à partir de maintenant nous resterons ensemble !
- Shun, cette croix qui fut à notre mère puis à moi sera à jamais le lien qui nous unira. Je me battrais toujours à tes côtés.
- Mais…
- Je serai toujours là pour te porter secours.
- Mais mon frère…
- Shun, je te l’ai pourtant déjà dit… Je ne supporte pas d’être au sein d’un groupe.

Après ces quelques mots, Ikki disparu à nouveau, laissant seul Shun dans l’obscurité…


Répondre

Retourner vers « Saint Seiya »